Accrochés...les experts!

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Un premier match d'un grand tournoi n'est jamais évident à aborder. Encore moins quand on arrive dans la peau de favori. Les Bleus, champions du monde et olympique en titre, en savent quelque chose, eux qui ont parfois tendance à démarrer façon diesel. Ils étaient prévenus. Claude Onesta, le sélectionneur tricolore, n'avait de cesse de le leur répéter.

Mais voilà, ils sont quand même tombés dans le piège tendu par les Hongrois. Au final, les coéquipiers de Nikola Karabatic, qui ont sauvé les meubles dans les cinq dernières minutes, ont été tenus en échec (29-29) et grillent un joker pour la suite. Si ce nul n'a rien de dramatique pour le moment dans la perspective des demi-finales, il impose déjà à se remettre en question pour rebondir contre la République tchèque mercredi et surtout l'Espagne vendredi, pour un choc qui vaudra très cher.

Omeyer à la dérive

On dit souvent que l'expérience permet de rectifier le tir assez vite. Dans ce cas, celle des Français va être mise à rude épreuve pendant la nuit de mardi à mercredi. Car les protégés de Claude Onesta ont montré un visage inquiétant sur le parquet autrichien. Comme l'avait laissé entrevoir les matches amicaux réalisés ces derniers temps, leur défense n'est pas encore au point. Et c'est un moindre mot. Manquant d'agressivité, peu concernée, dépassée dans le combat physique, la France a trop souvent abandonné Thierry Omeyer, qui est, une fois n'est pas coutume, littéralement passé à côté de sa rencontre avec 4 arrêts (un seul en première période !) sur 29 tirs (14%). Ferenc Ilyés et Milorad Krivokapic, auteurs de 13 buts, s'en sont délectés.

A la pause (15-15), on pensait que les Magyars allaient lever le pied et que le travail de sape tricolore allait porter ses fruits. Il n'en fut rien. La seconde mi-temps a même été pire dans l'ensemble. Et l'addition aurait pu être plus salée. Car les Experts n'ont pas été non plus brillants en attaque. A l'image de Michael Guigou (0 sur 2 aux tirs), ils ont fait preuve de maladresse. Et n'ont pas su imposer leur jeu. A cinq minutes de la fin, les Magyars comptaient même quatre buts d'avance (29-25). Mais les Bleus ont alors eu une réaction de champion. Enfin !

Avec une défense tout terrain, ils ont perturbé les Hongrois tout un coup incapables de faire un pas devant l'autre. Ils sont alors revenus dans le match et ont même eu le ballon du match à quelques secondes de la fin. Comme un symbole dans cette rencontre, ils l'ont toutefois joué sur un faux rythme et n'ont pas su en profiter pour faire le hold-up parfait. Il faudra s'appuyer sur ces cinq dernières minutes pour repartir de l'avant contre la République tchèque, corrigée par l'Espagne 37 à 25 lors de son entré en lice... Mais aussi sur Nikola Karabatic, Luc Abalo et Daniel Narcisse qui ont longtemps tenu la baraque. Et ce sont bien les seules éclaircies dans un ciel bleu bien terne mardi soir...

Eurosport

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