Avant le deuxième tour

Les handballeurs français ont leur destin en main avant d'aborder le tour principal du Championnat d'Europe par un match contre l'Allemagne, dimanche à Innsbruck.

Avec trois points, les Bleus prennent le départ sur la même ligne que l'Espagne et la Pologne d'une course à six dont les deux premiers participeront aux demi-finales samedi prochain à Vienne. La Slovénie, distancée d'un point, n'a pas dit son dernier mot, alors que l'Allemagne et la République tchèque devront probablement se contenter d'un rôle d'arbitre.

S'ils remportent leur trois matches, contre l'Allemagne, puis face à la Slovénie mardi et à la Pologne jeudi, les Tricolores seront à coup sûr dans le dernier carré.

Ce qui semblait presque naturel avant l'arrivée en Autriche pour les Français, grand favoris de la compétition, fait figure de petit miracle, tant leur parcours a été plus compliqué que prévu.

A la recherche de leurs automatismes et de leur meilleure forme après une préparation perturbée par les blessures, ils ont dû remonter quatre buts pour arracher le match nul contre la Hongrie (29-29), puis repousser in extremis le retour des Tchèques pour s'imposer d'un but (21-20).

Après cette entrée en matière poussive face à deux équipes ne faisant pas partie du dessus du panier continental, ils ont livré enfin un gros match contre l'Espagne, mais ont été incapables de préserver une confortable avance de six buts, se retrouvant même contraints de sauver les meubles in extremis à 20 secondes de la fin (24-24).

Si l'on ajoute l'heureuse élimination des Hongrois par les Tchèques, qui leur permet de partir à Innsbruck avec les deux points pris face à ses derniers, les Bleus ne peuvent vraiment pas se plaindre du mauvais sort.

L'explication des ces problèmes inattendus se trouve dans l'absence d'homogénéité dans les performances. Insuffisants en défense au premier match, ils ont redressé la barre dans ce domaine lors des deux journées suivantes, mais au prix d'une baisse d'efficacité en attaque.

Le constat est le même au niveau individuel. Le gardien Thierry Omeyer a manqué son match face à la Hongrie avant de sauver l'équipe contre la République tchèque. Nikola Karabatic a tenu le groupe à bout de bras contre les Magyars mais est passé à côté de la rencontre suivante.

Rares ont été ceux qui ont été bons à chaque sortie. C'est le cas de Luc Abalo, même s'il n'a pas marqué énormément de buts faute d'avoir beaucoup de munitions.

En revanche plusieurs joueurs-clé sont en difficulté, comme l'ailier Michaël Guigou, handicapé par une douleur à l'épaule, ou à un degré moindre l'arrière Daniel Narcisse, malgré quelques fulgurances. Le pivot Bertrand Gille se bat bien, mais manque de compétition.

Il faudra que tout le monde se mette à l'unisson pour s'imposer au tour principal, peut-être pas contre des Allemands en pleine période de reconstruction qui n'ont guère été convaincants pendant la première phase, mais sûrement face aux solides Polonais et aux étonnants Slovènes.
metro.fr

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