Il faudra mieux jouer...et convaincre

Pas le temps de souffler. Moins de vingt-quatre heures après avoir été rudoyés par la Hongrie, les Experts repartent au combat. La deuxième étape de leur course vers l'or européen, c'est face à la République tchèque, a priori l'équipe la plus faible du groupe. Face à l'Espagne, mardi, la sélection entraînée par Martin Liptak a d'ailleurs pris l'eau rapidement : sept buts d'écart à la pause (17-10) et une défaite encore plus sévère à l'arrivée (37-25). Pas de quoi se rassurer surtout quand on sait que les Tchèques avaient été sortis au 1er tour de l'Euro 2008 et n'avaient ensuite pas su se qualifier pour les Jeux de Pékin et le Mondial en Croatie. Seul point d'orgue récent : un succès sur les Experts (32-29) en éliminatoires de l'Euro 2010.

«Moins ambitieux, plus académique»
«Pour eux ce sera le match de la vie et de la mort», a confié Jérôme Fernandez quelques minutes après le nul arraché aux Hongrois. La matinée des Français a d'ailleurs été consacrée à un retour sur cette ouverture douloureuse de l'Euro. Il a fallu comprendre comment la défense, considérée comme la meilleure du monde, a pu être insuffisante. «La mauvaise idée serait de dire : tel joueur a été nul, il faut le changer, a déclaré Claude Onesta. C'est au contraire une question de dosage. Notre défense est construite pour perturber l'adversaire. Mais, quand elle n'y arrive pas, elle devient une défense à risque. Le dosage, c'est de se dire : il faut être moins ambitieux et revenir à un jeu plus académique.»

Bertrand Gille «gêné en course, efficace au combat»
Claude Onesta a aussi admis sa responsabilité dans la gestion de Thierry Omeyer, inexistant face aux Hongrois. «J'ai hésité à le sortir au bout d'un quart d'heure, a-t-il dit. Puis on est arrivé à la pause et j'ai pensé qu'avec la réorganisation de la défense, ce serait mieux. J'étais un peu désespéré quand je l'ai remplacé à un quart d'heure de la fin. D'habitude, même quand Thierry n'est pas bon, il nous fait trois ou quatre arrêts de plus. Et, comme on a eu à un moment trois buts d'avance... On est très dépendant de lui.» Face aux Tchèques - où on retrouvera trois Frenchies : Sobol (Montpellier), Nocar (Chambéry) et Stehlik (Saint-Raphaël) - Omeyer voudra naturellement gommer son échec. Bertrand Gille débutera à nouveau. «A priori il est bien, a déclaré Onesta. Ce qui le gêne, ce sont les phases de course. Au niveau du combat, il a été efficace.» Barachet et Detrez suivront encore le match des tribunes. -

L'équipe.fr

Commentaires