Il manque un arrière droit

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Le rôle de l'arrière droit : marquer et défendre, comme la plupart de ses coéquipiers. Pour l'excellence du poste, il doit être gaucher. Le problème en France, c'est qu'il y en a très peu. Parmi les dix-sept joueurs qui composent l'équipe de Claude Onesta en Autriche, deux occupent cette fonction : Sébastien Bosquet (Dunkerque) et Xavier Barachet (Chambéry). Mais le premier ne défend jamais. Et le second a des lacunes en attaque. De plus, il n'est pas utilisé pour le moment. Il est jeune (21 ans) et n'a pas fait une bonne préparation. A l'Euro, Onesta a démarré les trois dernières rencontres avec Bosquet (45 minutes, 5/12). Daniel Narcisse avait commencé contre la Hongrie, plus complet et polyvalent, mais arrière gauche de formation et droitier.


Bosquet : «A une époque, ça m'a freiné»
«Avoir un gaucher en arrière droit, cela permet de contrôler pleinement le jeu, explique Claude Onesta. On peut aller d'un côté à l'autre du terrain et manoeuvrer la défense. Quand vous avez au contraire trois droitiers, vous avez tendance à ramener le jeu de la droite vers la gauche.» Pour l'entraîneur des Bleus, Bosquet est une solution. Mais pas la solution à cause de ses carences en défense. «Regardez le match contre l'Espagne, poursuit le coach français. Quand on voit la puissance de la base arrière adverse... Si ce n'est pas pareil chez nous, on ne peut pas rivaliser.» Mais le joueur de Dunkerque a quand même donné des satisfactions en attaque. «Aujourd'hui je le trouve plutôt bon, avance Claude Onesta. De temps en temps, il veut trop en faire. Mais c'est Sébastien tel qu'on le connaît. Je trouve néanmoins qu'il est mieux en place et mieux dans sa tête.»

Une dernière affirmation qui est confirmée par l'intéressé : «C'est vrai que tout ce qu'on a dit sur moi m'a freiné à une époque. Ça n'a pas toujours été agréable de lire tout ce qui s'écrivait. Certes, des fois, c'était peut-être de ma faute. Mais j'ai arrêté de penser à ça. Et puis, je suis arrière droit depuis pas mal de temps et, à Dunkerque, je suis à l'aise en défense. Mais je reconnais que ce n'est pas le même niveau et, sur le côté gauche de l'équipe de France, il y a de grosses individualités. Je pense toutefois que je pourrai quelques fois défendre, mais sur l'aile.» «C'est vrai, je pourrais le faire permuter avec Luc Abalo, admet Claude Onesta. Mais cela imposerait une défense individuelle stricte et remettrait donc en cause la défense traditionnelle.»

Onesta : «Notre savoir-faire est défaillant à ce niveau-là»
Dimanche, contre l'Allemagne, Bosquet puis Narcisse, Fernandez et Abalo, en fin de match, ont tenu le poste d'arrière droit. Il est loin le temps où l'équipe de France possédait un spécialiste de haute volée (Debureau, Stoecklin, Cazal). «Notre formation est de grande qualité, reconnaît Onesta. Mais on parle quand même d'un poste où historiquement on a beaucoup de mal. Et je ne pense pas qu'on va trouver tout de suite un tel arrière droit. Notre savoir-faire est défaillant à ce niveau-là. Mais c'est aussi une position où les joueurs sont plus réduits en nombre.» A chacun ses misères. En Hongrie, Nagy, Mocsai et Laluska évoluent naturellement à ce poste. L'Espagne aimerait bien que le premier nommé, joueur du FC Barcelone, change de nationalité. Pour quelle raison à votre avis ?

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