Le spectacle des bleus

Pour la symbolique et le spectacle, avant tout. Pour la confiance des futurs remplaçants en Autriche, aussi. Il ne faut pas chercher mille enseignements dans la victoire de l'équipe de France face au Brésil (37-20), samedi, même dans l'ampleur du score. Les Experts n'ont en effet affolé les compteurs que dans les cinq dernières minutes, pour passer d'un avantage de neuf buts (22-13, 35e) à dix-sept, alors que l'équipe auriverde avait abdiqué. Cette dernière n'a en fait masqué ses carences que pendant une douzaine de minutes, les premières du match, prenant même furtivement les commandes (5-6, 10e).
Trop laxistes en défense, pas assez concentrés en attaque, les Bleus ont alors corrigé cette mauvaise entame. Sans forcer, pour éviter une blessure ou un mauvais coup, et grâce à des étincelles de leurs leaders. Nikola Karabatic, impossible à arrêter pour les Brésiliens lorsqu'il en a décidé ainsi (11-8, 17e), Mika Guigou, et Daniel Narcisse, auteur d'une envolée sublime (24e), ont tous les trois inscrits cinq buts pour remettre doucement les Bleus sur la bonne voie. Guillaume Joli a lui servi de détonateur. En plus de se charger des deux penalties obtenus par la France, le Chambérien a souvent été à la passe et un buteur impeccable (6 réalisations, à 100%).

Une prestation bonne pour la confiance, et qui confirme un rôle grandissant au sein des Bleus à l'aube de l'Euro. Sébastien Ostertag a lui fait une bonne rentrée (4/4), même si elle a coïncidé avec la baisse de régime du Brésil dans les dernières minutes. Le peu d'enseignements, finalement, était à chercher dans les tribunes. Où se trouvaient Marroux, Accambray, et Dumoulin. Un signe fort en vue de la liste des 16 pour l'Euro, qui sera dévoilée à l'issue de la finale de ce Tournoi de Paris, dimanche contre l'Islande. Un match qui devrait avoir plus de valeur, puisqu'il sera un remake de la dernière finale olympique, et surtout le dernier galop d'essai avant le départ pour l'Autriche
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