Mal aimés???

Les journalistes étrangers présents à Vienne ont deux mots pour évoquer la bande à Karabatic: «Encore eux». Pas de quoi faire perdre à Guillaume Gille son calme proverbial: «Je ne connaissais pas cette expression. Ce n’est pas grave, ils peuvent continuer, ça ne va que nous procurer encore plus de motivation», annonce le demi-centre.


Qui aurait imaginé une telle crainte mêlée de jalousie à la fin des années 80, quand les Lathoud, Volle ou Gardent écumaient les hôtels miteux et ferraillaient pour s’extraire des bas-fonds du handball européen? Désormais, la France est devenue la nouvelle Suède, ce monstre de régularité qui a tout gagné entre 1990 et 2002… sauf l’or olympique à la différence de l’équipe de Claude Onesta.



«On a toujours eu le public contre nous»


Depuis leur arrivée en Autriche et le début de ce championnat d’Europe, les Bleus savent que leur première défaite est attendue, telle la chute d’un tyran aussi éclairé soit-il. «On a très vite compris que pour les autres équipes, réussir leur compétition c’était nous battre, en rigole Jérôme Fernandez. Après, ils pouvaient rentrer à la maison. A part contre la Slovénie, on a toujours eu le public contre nous, mais on s’y fait». Lors de la demi-finale contre l’Islande, les supporters croates déjà présents dans la salle jubilaient tant que les Islandais tenaient encore tête aux Bleus.


Si ce statut d’équipe à abattre dope l’ego des Français, Nikola Karabatic alerte son monde sur un éventuel excès de confiance. «Personne chez nous n’a cru que l’on était invincibles. Si on s’était laissé prendre à ce piège, on aurait régressé. Et si on devenait arrogants, on n’existerait plus très longtemps», résume le demi-centre tricolore. Et sinon, quelqu’un sait comment on dit «encore eux» en croate?

20minutes.fr

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