On espère mieux que jusqu'à présent...

En handball, les choses vont très vite. Demandez aux Français. On les a crus perdus face à la Hongrie lors du premier tour. Puis on les a imaginés larges vainqueurs des Tchèques et des Espagnols. Enfin on a longtemps pensé qu'ils débuteraient le Tour principal en ballottage défavorable. Mais les voilà coleaders de leur groupe avec la Pologne et l'Espagne. Tout ça parce que vendredi, la Slovénie a accroché les Polonais et surtout que la République tchèque s'est "payée" la Hongrie. «Je dois avouer que j'ai trouvé ça plutôt cocasse, a confié Claude Onesta samedi, alors que les Experts venaient d'arriver à Innsbruck. Je ne sais pas si on mérite cette chance mais, en tout cas, on va la saisir.»

L'Allemagne a peiné également
C'est aussi avec encore beaucoup de questions que l'équipe de France va débuter le tour principal dimanche face à l'Allemagne. Si la sortie face à l'Espagne a amorcé un léger mieux, les tenants des titres olympiques et mondiaux restent loin de leur véritable niveau. La défense s'est relevée après les errements vus contre la Hongrie mais l'attaque, elle, reste irrégulière. «J'ai réuni les cadres offensifs de l'équipe, a déclaré Claude Onesta. Aujourd'hui, face à une défense en 6-0, on est plutôt en perte de confiance. Et nos adversaires ont bien compris que quand nous doutons, nous sommes moins puissants. Ça leur donne davantage d'énergie.»

Mais l'Allemagne, que les Français n'ont plus affrontée depuis l'Euro 2008 (26-23, 36-26), a connu un parcours aussi chaotique (25-27 contre la Pologne, 34-34 face à la Slovénie et 30-29 contre la Suède). «Mais elle reste sur un succès convaincant, relève Onesta. Et fait partie des toutes meilleures équipes. Leur base arrière est solide. Ils chercheront à nous défier en défense.» France-Allemagne, c'est aussi une affiche pimentée. Et pas uniquement à cause des demi-finales des Mondiaux 2003 et 2007 perdues par les Bleus.

«On s'en met toujours plein la tronche»
«Le contentieux avec eux n'a pas commencé à ce moment-là, confie Bertrand Gille, taulier du Hambourg SV depuis huit ans. Parlez-en aux anciens. C'est une histoire dont on a hérité. Nos oppositions ont souvent été de gros combats, des boucheries qui ont jalonné les compétitions internationales. Nos cultures dans le hand sont similaires. C'est pour ça qu'on s'en met toujours plein la tronche. On joue sur le fait que c'est un sport de combat, un sport qui va vite.» Pour ce nouvel épisode, Bertrand Gille ne sera pas encore en pleine possession de ses moyens. Claude Onesta décrypte : «Quand il est en attaque placé, il ne semble pas être gêné, même dans le combat. Sur le plan défensif, la prise d'appui est en revanche plus complexe. Mais ce qui me gêne, c'est la course, lors des enchaînements entre les deux secteurs.» «Je jouerai sur d'autres registres», prévient Gille. - Olivier

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