Pour une troisième

Même si l'écart n'a pas été conséquent en première période, l'équipe de France a maîtrisé son sujet du début à la fin. Face à l'Islande, qui continue donc à lui réussir, les Bleus ont imposé leur redoutable défense pour ensuite mieux se régaler devant le but. La salle viennoise, acquise aux hommes de Gudmundur Gudmunsson, est rapidement devenue silencieuse. L'Islande a mené une seule fois (12-13) à quelques minutes de la pause. Puis Nikola Karabatic a claqué quatre buts, symbole de son parcours sans faute ce samedi après-midi. Le Montpelliérain a réussi un 9/9 au tir et a usé la défense islandaise par ses nombreuses tentatives. En seconde période, les Experts ont ensuite brisé leur adversaire, l'avance étant rapidement solide (26-18, 41e). A l'arrivée, il y avait toujours la même distance entre les deux formations. Claude Onesta s'est même permis de faire tourner son effectif à dix minutes de la fin. Detrez et Barachet ont enfin joué, et Junillon, marqué. «On savait que nous étions meilleurs qu'eux, a lâché Didier Dinart. Nous n'avons pas vraiment été mis en danger. On se demandait seulement à quel moment notre adversaire allait craquer.»

Karabatic, Abalo, Guigou... Un festival
Dès les premières minutes, l'équipe de France a distillé des buts de très belle composition. Luc Abalo, parti du côté droit, s'est décalé sur la gauche pour battre Gustavsson (3-2, 6e). Karabatic a marqué son premier but après une bonne entente avec Jérôme Fernandez (4-3, 8e). Abalo a ensuite feinté un tir avant de servir Guillaume Gille (5-3, 9e). On a également vu Michaël Guigou (6 buts) attirer les défenseurs vers lui au centre avant de transmettre au même Abalo (8-6, 17e). Lors du festival Karabatic de la 1re période, Daniel Narcisse s'est distingué en faisant semblant de servir Ostertag puis en remisant sur le joueur de Montpellier (16-13, 30e). Le show a continué après la pause. Guigou s'y est repris à deux fois pour marquer (22-17, 37e). Luc Abalo a encore inscrit un but somptueux en feintant une passe dans le dos (31-23, 50e). L'ailier droit des Experts s'est senti pousser des ailes mais a buté deux fois sur Gustavsson. Claude Onesta a jugé plus prudent de le sortir. Les deux hommes, dans le feu de l'action, ont eu une explication un brin tendue. Guillaume Joli a, lui, continué d'assurer aux penalties (6/7). Et, de l'autre côté du terrain, il y a également eu Thierry Omeyer. Le gardien de Kiel a encore écoeuré ses adversaires (15/43, 35%). Aujourd'hui tout a souri à l'équipe de France.

Onesta : «Encore une finale, on ne s'en lasse pas»
Et, un an après le Mondial, deux ans après les Jeux, la revoilà en finale. «Encore une, a souri Claude Onesta. Mais on ne s'en lasse pas. On va la préparer comme si c'était la première. Notre équipe n'est pas morte. Elle joue même de mieux en mieux.» «On a respecté notre plan de jeu», a confié sobrement Cédric Sorhaindo, désormais seul n°1 au poste de pivot après le forfait de Bertrand Gille. «On est arrivé en fin de compétition, là où tout se dit, a commenté pour sa part Nikola Karabatic. Nous avons joué tous les ballons et avons toujours eu confiance dans notre jeu. On n'a jamais douté. On n'a jamais réfléchi non plus. Je pense que c'est ce qui doit ressortir : notre confiance en nous.» Dimanche, les Experts viseront un triplé historique dans le hand. Face à la Croatie, sa meilleure ennemie, qui a dominé la Pologne (24-21). Pour les joueurs de Claude Onesta, peu importe. «Le triplé, nous, on n'y pense même pas, a affirmé Thierry Omeyer. Ce qu'on veut, c'est gagner la finale.»

L'équipe

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