Sorhaindo, un an après

Quelque part, heureusement pour Cédric Sorhaindo qu'il y a eu la médaille d'or en Croatie en février 2009. Parce que sinon, l'année aurait vraiment été détestable pour l'ancien pivot de Paris, à Toulouse depuis quelques semaines seulement. Tout au long de la saison, le club de la capitale s'est battu pour ne pas descendre. Et a finalement échoué. Sorhaindo, emporté dans la tourmente, n'a pas trouvé une nouvelle équipe et a passé les quatre premiers mois de la saison en cours en D2. Avec un statut de champion du monde ! Et pas en étant un ancien qui amorce la dernière étape de sa carrière. Non : en étant le pivot titulaire des Experts, celui qui a parfaitement remplacé Bertrand Gille (qui avait décidé de faire une pause avec l'équipe de France) pour sa première grande compétition.


En Autriche, Gille attaque, Sorhaindo défend
«D'un point de vue psychologique, ce fut un vrai calvaire, raconte Sorhaindo. C'était devenu de la routine. Je n'étais pas en dépression mais j'avais perdu confiance en moi.» Les choses ont toutefois fini par s'arranger. Le joueur de 24 ans a signé pour trois ans au FC Barcelone à partir de 2010-2011, puis a rejoint pour six mois Toulouse, bon dernier de la D1. «On va s'entraider mutuellement», a-t-il confié. Surtout, c'est avec plus de sérénité qu'il a pu préparer son deuxième grand rendez-vous avec l'équipe de France et rêver d'un autre sacre, européen cette fois. Mais, au poste de pivot, la situation a évolué. Bertrand Gille est de retour. Certes, il est limité par une douleur à un tendon d'Achille mais mardi, face à la Hongrie, c'est lui qui a débuté. Cédric Sorhaindo a ensuite tenu toute la deuxième période. Contre les Tchèques et les Espagnols, les deux hommes ont ensuite permuté, Gille évoluant en attaque et Sorhaindo en défense.

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«Que tout redevienne comme avant»
Dans la tête de l'ex-Parisien et futur Barcelonais, ça ne gamberge pas à ce niveau-là. Tout est clair. «(Gille) est le n°1, explique-t-il. Même si on a parfois affirmé le contraire. C'est tout à fait normal qu'il soit titulaire. Mon rôle, c'est de faire la compétition avec lui. Et, à la fin, il faut qu'il puisse me féliciter d'avoir fait un tournoi abouti, qu'il ait l'impression que j'ai tout donné.» Et Sorhaindo de glisser aussitôt : «Bertrand Gille, c'est mon modèle». Le souvenir de la finale du Mondial 2001 refait alors surface. Avec une sélection de Martinique, l'île d'où il est originaire, il avait assisté au sacre des Costauds dans les travées de Bercy. Huit ans plus tard, il est lui-même devenu champion du monde. «En quittant la Croatie, je savais dans quelle direction je devais aller, dans quels secteurs je devais m'améliorer. J'avais confiance en moi.» Mais la galère débutée avec Paris s'est poursuivie. Maintenant qu'elle est terminée, Cédric Sorhaindo veut qu'avec cet Euro, «tout redevienne comme avant»

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