Un standing à défendre

PARIS (Reuters) - L'équipe de France de handball, championne olympique et du monde, s'envole lundi pour l'Autriche où débute le championnat d'Europe avec un standing à défendre.

De nombreux problèmes physiques ont cependant perturbé la préparation ce qui fait dire à Claude Onesta, l'entraîneur des "Experts", que son équipe "a peu de marge".

"Quand on gagne, on est forcément au-dessus des autres. Quand on a gagné deux fois de suite, on se dit qu'on est une équipe dominante mais là on a peu de marge, d'autant que notre préparation n'a pas été idéale", dit-il.

"C'est la première fois depuis quelques années que l'on se prépare avec autant de difficultés entre les pépins physiques et les intempéries.

"On a la sensation de ne pas s'être préparés suffisamment et pas dans les meilleures conditions."

La France aura l'occasion en Autriche de réussir la passe de trois, Jeux olympiques, championnat du monde et d'Europe.

Une performance qui ferait entrer les Français dans l'histoire de leur sport mais à laquelle les joueurs, à l'image de Nikola Karabatic, refusent de penser

"CONTINUER À DOMINER"

"Laisser une trace dans l'histoire, je n'y pense même pas et la question me saoule. Champion d'Europe, on l'a déjà été. Alors les trois titres d'affilée...", dit l'arrière gauche de Montpellier.

Claude Onesta est moins catégorique.

"On a un objectif par an, on a eu le mérite de gagner les deux derniers et là, on a la possibilité de faire la passe de trois. L'objectif est de gagner, on ne peut pas en avoir d'autre quand on a déjà tout gagné", affirme-t-il.

"La passe de trois n'est sans doute pas très palpable pour les joueurs. L'idée, au fond d'eux-mêmes, c'est de continuer à dominer, comme certaines équipes dans le passé qui ont marqué l'histoire de notre sport, qui sont devenues mythiques.

"C'est ce qu'ils sont en passe de vivre."

L'entraîneur évoque "la peur et l'acceptation de la domination dans les yeux des adversaires" mais souligne que la passe de trois n'a pas une si grande importance en tant que telle.

"Mais continuer à gagner, oui ça, ça me parle", dit-il.

La tâche ne s'annonce cependant pas aisée.

Après un premier tour préliminaire où les Français seront confrontés à la Hongrie, la République tchèque et l'Espagne, le tour principal devrait les mettre face à la Suède, la Pologne ou l'Allemagne, avant une éventuelle demi-finale.

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