Retraité depuis 2009, Jackson Richardson observe d’un œil averti le parcours de ses successeurs en équipe de France de handball.
L’ancien symbole des Bleus estime que les Experts sont plus forts que les Barjots et ne leur voit pas de limite.
Jackson, comment expliquez-vous le succès exceptionnel des Bleus ?
C’est tout simplement une équipe bourrée de talent. Je l’ai toujours pensé. Après les Jeux olympiques d’Atlanta en 2004, je voulais continuer encore pour vivre des moments forts avec eux parce que je savais leur qualité. Lors de la préparation pour les Championnats du monde 2005, j’ai vraiment pu analyser le potentiel de cette équipe. Avec l’intégration de Luc Abalo et d’autres, ça a donné encore plus de force à ce groupe.
Mais comment ont-ils pu garder leur motivation alors qu’ils ont tout gagné ?
Parce qu’à chaque fois, en raison de la faible reconnaissance de notre sport, on doit prouver pour avoir les retombées qu’on mérite. Du coup, on ne s’est jamais endormis sur nos lauriers. Les mecs n’étaient pas partis en Autriche pour écrire l’histoire mais simplement pour gagner les Championnats d’Europe. C’est pour ça qu’ils se sont secoués. L’histoire, ils l’ont regardée après.
Quelle est la différence entre les Bleus d’aujourd’hui et les Barjots, champions du monde en 1995 ?
La différence est à tous les postes ! Chaque joueur apporte du danger. Pour pouvoir gagner, nous, les Barjots, il fallait que tout le monde soit bon au même moment. Dans l’équipe d’aujourd’hui, il y a toujours trois à cinq joueurs qui excellent, contrairement à la Croatie qui n’en a qu’un ou deux. C’est pour ça qu’on la bat à chaque fois.
Pensez-vous que le handball va enfin avoir la reconnaissance qu’il mérite ?
On espère. Déjà, après les Jeux olympiques, on l’espérait. Les joueurs, la Fédé, les journalistes spécialisés, tout le monde attend ça. Mais on est toujours à la recherche de grands patrons qui voudraient bien investir. C’est aberrant.
Ne faudrait-il pas une star comme vous l’étiez ?
Mais il y a plein de mecs qui sortent de l’ordinaire ! La Fédération ne devrait pas mettre un seul joueur en avant. Michaël Guigou, par exemple, c’est un magicien, les gestes qu’il fait sont extraordinaires. Il mériterait d’être plus connu.
Selon vous, jusqu’où peuvent aller les Experts ?
Le plus loin possible. Mais il faut arrêter avec ce nom, les Experts. Ça fait plus penser à une série qu’à une équipe, ça ne parle pas aux gens, ça ne surprend pas comme les Barjots. On pourrait dire « la dream team ». Les gens verraient de quoi on parle
Francesoir.fr
L’ancien symbole des Bleus estime que les Experts sont plus forts que les Barjots et ne leur voit pas de limite.
Jackson, comment expliquez-vous le succès exceptionnel des Bleus ?
C’est tout simplement une équipe bourrée de talent. Je l’ai toujours pensé. Après les Jeux olympiques d’Atlanta en 2004, je voulais continuer encore pour vivre des moments forts avec eux parce que je savais leur qualité. Lors de la préparation pour les Championnats du monde 2005, j’ai vraiment pu analyser le potentiel de cette équipe. Avec l’intégration de Luc Abalo et d’autres, ça a donné encore plus de force à ce groupe.
Mais comment ont-ils pu garder leur motivation alors qu’ils ont tout gagné ?
Parce qu’à chaque fois, en raison de la faible reconnaissance de notre sport, on doit prouver pour avoir les retombées qu’on mérite. Du coup, on ne s’est jamais endormis sur nos lauriers. Les mecs n’étaient pas partis en Autriche pour écrire l’histoire mais simplement pour gagner les Championnats d’Europe. C’est pour ça qu’ils se sont secoués. L’histoire, ils l’ont regardée après.
Quelle est la différence entre les Bleus d’aujourd’hui et les Barjots, champions du monde en 1995 ?
La différence est à tous les postes ! Chaque joueur apporte du danger. Pour pouvoir gagner, nous, les Barjots, il fallait que tout le monde soit bon au même moment. Dans l’équipe d’aujourd’hui, il y a toujours trois à cinq joueurs qui excellent, contrairement à la Croatie qui n’en a qu’un ou deux. C’est pour ça qu’on la bat à chaque fois.
Pensez-vous que le handball va enfin avoir la reconnaissance qu’il mérite ?
On espère. Déjà, après les Jeux olympiques, on l’espérait. Les joueurs, la Fédé, les journalistes spécialisés, tout le monde attend ça. Mais on est toujours à la recherche de grands patrons qui voudraient bien investir. C’est aberrant.
Ne faudrait-il pas une star comme vous l’étiez ?
Mais il y a plein de mecs qui sortent de l’ordinaire ! La Fédération ne devrait pas mettre un seul joueur en avant. Michaël Guigou, par exemple, c’est un magicien, les gestes qu’il fait sont extraordinaires. Il mériterait d’être plus connu.
Selon vous, jusqu’où peuvent aller les Experts ?
Le plus loin possible. Mais il faut arrêter avec ce nom, les Experts. Ça fait plus penser à une série qu’à une équipe, ça ne parle pas aux gens, ça ne surprend pas comme les Barjots. On pourrait dire « la dream team ». Les gens verraient de quoi on parle
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