Jusqu'aux JO de Londres

Le groupe des handballeurs français qui vient de remporter coup sur coup les JO-2008, le Mondial-2009 et, dimanche à Vienne, le Championnat d'Europe, devrait pousser jusqu'aux jeux Olympiques de Londres en 2012, inchangé dans ses grandes lignes.

"Aujourd'hui, la meilleure équipe est là. J'espère que ce sera la même jusqu'aux Jeux, c'est en tout cas ce qu'on recherche", explique le capitaine Jérôme Fernandez.
L'âge moyen de la troupe, assez élevé puisque 10 des 17 champions d'Europe ont dépassé la trentaine, parmi lesquels Fernandez, Didier Dinart, Daniel Narcisse ou Thierry Omeyer, n'est pas un problème dans l'esprit du sélectionneur Claude Onesta.

"Je vois depuis longtemps que dans le contexte international les groupes qui gagnent sont toujours expérimentés. On l'emporte rarement dans une grande compétition avec un groupe jeune", dit-il.

Cette volonté de conserver l'ossature actuelle impliquera une certaine indulgence pour les cadres de l'équipe.

"On ne peut pas gérer un jeune comme un joueur qui a 200 sélections. Celui-là, si vous le rejetez comme un gamin et vous passez au suivant dès qu'il a un moment un peu compliqué, il va dire: +si c'est comme ça je reste chez moi+. Il faut accepter d'être un peu moins efficace ponctuellement pour préserver l'équilibre à terme", pense Onesta.
D'ici à l'objectif ultime de Londres, il reste deux compétitions à disputer, le Mondial-2011 en janvier en Suède et l'Euro-2012 en Serbie. L'occasion peut-être d'en ménager certains pour en tester d'autres. "Est-ce qu'on jouera le tout pour le tout? On verra. Des gens auront peut-être besoin de souffler", dit Fernandez.

Mais pour l'entraîneur, l'application n'est pas évidente. "Ca va déjà dépendre de la formule de qualification aux Jeux", souligne-t-il, car l'Euro pré-olympique, habituellement dévalué par sa proximité avec le rendez-vous suprême, devient crucial s'il offre des billets pour les JO.
Et pourquoi laisser l'un au repos plutôt qu'un autre? "Ceux que je vais solliciter tout en mettant en péril le résultat dans la compétition vont me demander pourquoi ils doivent venir pendant que les autres vont se refaire une santé. Ces équilibres là sont très compliqués", dit Onesta.

Si la transition est repoussée d'encore deux ans, elle est déjà présente dans les têtes du capitaine et du sélectionneur.

"Il faut absolument qu'on ne parte pas tous en même temps. Il faudra que certains fassent la transition, comme l'ont fait Jackson (Richardson) ou Greg Anquetil et Guéric Kervadec avec nous", espère Fernandez.

Qu'il soit personnellement chargé de la mener à bien ou pas, la construction de l'équipe du futur n'inquiète pas trop Onesta. "On a une ossature en place pour les Jeux de Rio (2016) voire au-delà. Michaël Guigou (28 ans), Nikola Karabatic, Luc Abalo, Cédric Sorhaindo (tous 25 ans) sont des joueurs qui sont là potentiellement pour dix ans", assure-t-il.

Pour les places restantes, beaucoup de candidats sont déjà connus, au premier rang desquels les remplaçants actuels, l'ailier Guillaume Joli (24 ans) et l'arrière gaucher Xavier Barachet (21 ans). "Il y en a qui étaient là au début de la préparation comme William Accambray (arrière) et Olivier Marroux (ailier), qui sont des jeunes joueurs d'avenir", poursuit Fernandez. Et Onesta d'ajouter les noms du gardien de Chambéry Frédéric Dumoulin et du pivot de Kiel Igor Anic.

AFP


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