Planète bleue

Tout à commencé du côté de Barcelone avec une bande de mecs venue en Catalogne disputer les Jeux Olympiques. Rien d'incroyable jusque-là. A ceci près que cette équipe ne valait pas grand-chose sur les scènes nationale et internationale. Nation de seconde zone, l'équipe de France débarquait avec l'espoir de faire du mieux que possible, sans doute pas de décrocher le bronze au terme d'une quinzaine accomplie où les Volle, Stoecklin, Richardson et Gardent et compagnie se sont fait un nom et sorti le handball national de l'ornière. Ce premier fait d'armes, qui aurait pu être sans suite, a été le déclencheur et le début de deux folles décennies pour le sport français.

Les "Bronzés", surnom gagné par la drôle de troupe menée par Daniel Costantini, sont vite devenus des terreurs qui ont décroché l'argent lors des Championnats du monde 1993, deux ans avant l'apothéose mondiale de 1995. Première équipe de "sports co" française sacrée championne du monde, trois ans avant les Manchots footballeurs, l'équipe de France est entrée dans l'histoire plus rapidement qu'il ne faut pour le dire. Et dans les coeurs. Sérieux au possible quand ils sont sur le terrain, les Bleus sont des déconneurs de première main en dehors. Les bizutages sont souvent salés. Atlanta s'en souvient encore.

Et 1, et 2, et 3 !

Atlanta justement, c'est le premier coup d'arrêt des Bleus. En 1996, arrivés aux Etats-Unis pour décrocher l'or olympique, les Tricolores s'arrêteront en demie, au pied du podium (4e). Pour digérer cet échec, Daniel Costantini et ses hommes mettront quelques années. Le temps d'accueillir la planète hand lors des Mondiaux 2001. Ces Mondiaux seront les derniers du patron. Le sélectionneur des Bleus sortira par la grande porte, au terme d'une finale haletante et remportée face à la Suède après prolongations (28-25).

Au sommet du handball pour la deuxième fois en six ans, l'équipe de France doit désormais passer à autre chose avec Claude Onesta. Le nouveau patron des Bleus débarque et profite de l'héritage Costantini. Les Dinart, Fernandez, les frères Gille, Girault, Narcisse et Omeyer sont en place. Nikola Karabatic arrive en 2002. Double médaillé de bronze aux Mondiaux 2003 et 2005 et frustré à Athènes, le joyau du hand tricolore va devoir attendre 2006 pour décrocher son premier titre. Champion d'Europe cette année, le joueur de Kiel ouvre son palmarès international. Un palmarès qui va enfler lors des quatre années suivantes.

Spoliés d'une finale mondiale en 2007, les Français débarquent aux Jeux de Pékin affamés. Et vont tout balayer sur leur passage pour décrocher le titre qui leur manquait. Le plus beau. La suite, on la connait. Mondiaux 2009, Euro 2010. Et le plus beau, c'est que ce n'est sans doute pas fini, pense Onesta : "Nous avons des joueurs qui ont 25 ans et d'autres 35. C'est ce qui me laisse penser que cette équipe a encore des choses à vivre."

Eurosport
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Commentaires

Mekelsurnom a dit…
et 1 et 2 et 3 et ...

c'est pas beau ça ???
francis praira a dit…
c'est beau
oui
le plus dur dans ces cas là c'est de rester en haut
là il y sont