Vont ils enfin récolter les fruits de leurs exploits ?

Surfant sur leur triplé historique, les handballeurs français sont sur le point de voir leur efforts payer
Quand les félicitations pleuvent, l'argent lui, ne tombe pas du ciel... Pas encore, tout du moins. De François Fillon à Roselyne Bachelot en passant par Rama Yade, le landernau politique s'enthousiasme pour ces Français champions d'Europe, du monde et olympique en titre qui, "au sommet de leur art et de leur sport" ont imposé la France "comme la première nation en handball".

"Une valeur sûre pour l'avenir"
Voilà pour les limites des sentiers de la gloire sur lesquels les "Experts" usent allègrement leurs souliers depuis maintenant trois ans, dans le sillage des "Bronzés", des "Barjots" ou encore des "Costauds" avant eux. L'or, les médailles ne se transformaient pas jusqu'à présent en argent sonnant et trébuchant : "Il serait assez légitime par rapport à la déroute de tous les autres sports collectifs français qu’on soit mis en avant", plaidait déjà dans nos colonnes Jérôme Fernandez en mai dernier. C'est que le palmarès le plus prestigieux du sport collectif français peine à attirer les mécènes : "Il y a un frein culturel, si l'oncompare avec l'Allemagne où le hand fait partie des sports majeurs, mais également le manque d'un porte-drapeau identifiable, d'un catalyseur à l'instar d'un Chabal pour le rugby. Il y a quelques années seulement, la majorité des Français n'était pas capable de citer le nom d'un joueur de l'équipe de France de hand", décrypte Bruno Lalande, directeur de la société d'études KantarSport. Et avec ce triplé assorti du retour en France de Karabatic, 34e sportif préféré des Français et avec "un ticket d'entrée raisonnable pour les partenaires officiels estimé à un million d'euros", le hand s'impose comme "une valeur sûre pour l'avenir" selon l'expert en marketing sportif.

Un championnat confidentiel
Et pour l'establishment du hand français, l'avenir a déjà commencé : vingt jours avant leur exploit, les Experts - qui sportivement parlant ne peuvent rien réussir de mieux - ont reçu le soutien de la Française des Jeux et d'Orangina-Schweppes, comme les premiers "fruits" d'une récolte prometteuse. "Ils représentent ce que sont les All Blacks au rugby, ou les Brésiliens en football, explique Hugues Pietrini, le directeur marketing de la boisson pétillante. Ils me font penser à ce qu'étaient les rugbymen il y a dix ou douze ans. Mais ces mecs-là, très authentiques, vont médiatiquement monter, même s'il faut encore trouver des moyens de faire exister cette équipe de France entre les JO, le Mondial ou l'Euro". Parce que le Championnat, preuve en est le flop des finales de Coupe de la ligue en avril dernier qui se sont déroulées dans une American Arena entièrement vide, reste confidentiel.
A lire sur le journal Métro


http://www.metrofrance.com/sport/les-experts-vont-ils-faire-sauter-la-banque/pjba!803ziCUEkmOP@9pfpj@u2g/


Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit

Commentaires