Ils croient en leur étoile

Qualifiée pour les demi-finales du Mondial, l'équipe de France a validé un premier objectif : organiser le tournoi qualificatif olympique à domicile. Sur ce qu'ils ont montré depuis dix jours, les Bleus savent qu'ils ne seront pas loin d'un quatrième titre mondial dimanche prochain, le 2e de suite.


Gourmande et ambitieuse". Claude Onesta a dessiné les traits de caractère de son équipe après la victoire étriquée contre la Norvège, lundi. Le sélectionneur n'a pas caché son plaisir d'avoir assuré, comme les trois autres demi-finalistes, le tournoi de qualification olympique à domicile. C'était une première étape. Celle-ci a été validée sans avoir à passer le rattrapage islandais, mardi.


Vacillante contre l'Espagne (le seul match que les Bleus n'ont pas gagné jusque-là), la balise tricolore n'a finalement jamais été aussi vaillante, d'après Nikola Karabatic : "Nous n'avons jamais aussi bien joué", nous a-t-il confié lundi. Un discours étonnant, quand on souligne les deux trous d'air rencontrés depuis une semaine, mais qui prouve que les Français sont sûrs de leur force. Quelque peu dispersés à Kristianstad jeudi dernier, les Bleus sont tout de même parvenus à retrouver le nord, à Jönköping. A se remettre dans la bonne direction. Celle qui est censée les emmener à Malmö, dans six jours pour y défendre leur titre acquis en Croatie. Bien malin celui qui pourra donner le nom de l'adversaire qui fera tomber les Tricolores.


"Une quatrième étoile sur le maillot"


Dans l'histoire du handball, seules deux nations sont parvenues à conserver leur titre de championne du monde : la Suède, en 1954 et 1958, et la Roumanie, à deux reprises, en 1961 et en 1964, puis en 1970 et 1974. Trente-sept ans plus tard, la France, qui n'a manqué qu'une demi-finale mondiale depuis 1993 (celle de 1999), n'est plus qu'à trois matches de réaliser pareil exploit. Pour certains cadres tricolores, son meilleur visage reste pourtant à venir. "On a une certaine marge devant nous", estime Jérôme Fernandez. "Même si on est encore loin d'y être, j'espère qu'on ira jusqu'au bout, encore une fois, qu'on se qualifiera directement pour le prochain Mondial et pour les Jeux et qu'on accrochera une quatrième étoile sur notre maillot. C'est dans nos cordes".


Avant de toucher de nouveau au Graal, la France devra sortir vainqueur du mini-championnat de Scandinavie qu'elle va disputer. Après la Norvège, ce sont l'Islande puis la Suède ou le Danemark qui se présenteront à elle. Pour Didier Dinart, il est hors de question de choisir : "Ce n'est pas le but. Je me rappelle des Polonais qui avaient tout fait pour jouer l'Islande aux Jeux olympiques de Pékin et on a vu ce qui s'est passé." Viendra ensuite, peut-être, le temps de retrouver l'Espagne. Mais les Bleus ont retenu la leçon. On ne leur fait pas deux fois. Cette qualification logique, tant ils semblent évoluer à un niveau supérieur aux autres nations depuis dix jours, a donc ravivé le feu tricolore. Celui-ci ne s'est jamais éteint. Pas besoin d'allumette (suédoise), il fallait juste souffler un peu dessus. Ces Experts ont toujours faim de titres, en avaient conscience et n'ont jamais été inquiets. Et c'est tout ce qui compte.
http://fr.sports.yahoo.com/25012011/70/championnat-du-monde-ils-croient-en-leur-etoile.html
hebergeur image

Commentaires