Il est un peu le lien entre la génération des Barjots et celles des Experts. Jackson Richardson porte un regard plein d’admiration sur cette équipe de France qui domine comme jamais le handball. Alors que le Championnat du monde en Suède débute vendredi contre la Tunisie, le Réunionnais s’étend sur les chances françaises et sur le poids que peuvent avoir certaines absences.
Comment vous l’ancien barjot, voyez cette génération dorée qui amasse tous les titres?
On est tous en admiration devant cette équipe. Je me sens comme le premier de leur supporter. Quand elle gagne, ce n’est pas la victoire de 16 gars, mais celle de tout le handball français. Et aussi un peu la nôtre, à nous les anciens.
Qu’est-ce qui différencie cette génération de la vôtre?
Individuellement, cette génération est plus forte que celle des Barjots. Ils ont la même rage de gagner qu’on pouvait avoir, la différence se fait au niveau du talent individuel. Ils sont largement au-dessus de nous, leur marge est plus importante. A l’époque des Barjots, quand on n’était pas bon collectivement, on se faisait marche dessus.
Est-ce vous avez noté de la crainte dans les yeux de leurs adversaires?
Tout le monde craint l’équipe de France, comme on pouvait craindre la Suède ou la Russie à l’époque. Eux, ils ne se préoccupent pas des adversaires. C’est la grosse différence.
Est-ce une bonne ou une mauvaise chose de croiser la route de deux grosses cylindrées comme l’Espagne et l’Allemagne dès le premier tour?
C’est plutôt une bonne chose. Il vaut mieux rencontrer ces équipes en début de tournoi où on peut se permettre une petite erreur.
Que vont modifier les absences de Guillaume Gilles et Daniel Narcisse?
C’est bien sûr un problème. La force de l’équipe France a toujours été d’avoir une grosse base arrière. Guillaume Gilles est un pion essentiel de la défense de Claude Onesta mais aussi en attaque où il joue beaucoup avec le pivot et présente un profil assez atypique en équipe de France. Daniel Narcisse, lui, va nous manquer pour marquer de loin. Leurs remplaçants, William Acambray et Bertrand Roiné vont devoir être dans le bain tout de suite, sinon on risque de souffrir.
Pensez-vous que le poste d’arrière droit reste le maillon faible de l’ensemble?
Ce n’est pas nouveau. Toutes les équipes cherchent d’abord à bloquer notre côté gauche et l’axe et délaissent notre flanc droit. Pour ce championnat, je pense que Jérôme Fernandez va moins se décaler à droite, il va falloir que Xavier Barachet et Sébastien Bosquet prennent leurs responsabilités. A Pékin en 2008, j’avais dit qu’on ne pourrait pas gagner sans des buts de notre arrière droit. Et on se souvient que Cédric Burdet avait eu un rôle décisif en demi-finale contre la Croatie. Le danger doit venir de partout pour pouvoir écarter le jeu.
La défense reste-elle la base du succès pour cette équipe de France?
Foot, rugby, hand ou basket, la défense est toujours la base de la victoire en sport collectif. Au handball, la défense reste primordiale afin de pouvoir marquer des buts faciles en contre-attaque. La colonne vertébrale des Bleus reste l’axe défensif avec Bertrand Gilles, Didier Dinart et le «Grand Monsieur» dans les buts (NDLR : Thierry Omeyer). Un gardien compte pour 50% dans les performances d’une équipe. Et Thierry est le seul gardien que je connaisse capable d’aligner des matchs à plus de 25 arrêts.
Quelles sont les équipes qui peuvent gêner les Bleus? La Croatie encore ou la Suède à domicile?
La Suède est une équipe jeune mais qui commence à prendre de la bouteille. Les Danois sont placés depuis quatre ans et vont être presque à domicile en Suède. Je ne sais pas trop quoi penser de la Croatie qui s’appuie surtout sur trois joueurs. Ils peuvent exploser à force de ne pas faire assez tourner leur effectif. Mais si je devais dégager une équipe, je dirais l’Espagne qui risque de poser des problèmes à tout le monde. Avec Arpad Sterbik, elle dispose du meilleur gardien après Thierry Omeyer
http://www.20minutes.fr/article/651062/societe-jackson-richardson-cette-generation-plus-forte-celle-barjots
Comment vous l’ancien barjot, voyez cette génération dorée qui amasse tous les titres?
On est tous en admiration devant cette équipe. Je me sens comme le premier de leur supporter. Quand elle gagne, ce n’est pas la victoire de 16 gars, mais celle de tout le handball français. Et aussi un peu la nôtre, à nous les anciens.
Qu’est-ce qui différencie cette génération de la vôtre?
Individuellement, cette génération est plus forte que celle des Barjots. Ils ont la même rage de gagner qu’on pouvait avoir, la différence se fait au niveau du talent individuel. Ils sont largement au-dessus de nous, leur marge est plus importante. A l’époque des Barjots, quand on n’était pas bon collectivement, on se faisait marche dessus.
Est-ce vous avez noté de la crainte dans les yeux de leurs adversaires?
Tout le monde craint l’équipe de France, comme on pouvait craindre la Suède ou la Russie à l’époque. Eux, ils ne se préoccupent pas des adversaires. C’est la grosse différence.
Est-ce une bonne ou une mauvaise chose de croiser la route de deux grosses cylindrées comme l’Espagne et l’Allemagne dès le premier tour?
C’est plutôt une bonne chose. Il vaut mieux rencontrer ces équipes en début de tournoi où on peut se permettre une petite erreur.
Que vont modifier les absences de Guillaume Gilles et Daniel Narcisse?
C’est bien sûr un problème. La force de l’équipe France a toujours été d’avoir une grosse base arrière. Guillaume Gilles est un pion essentiel de la défense de Claude Onesta mais aussi en attaque où il joue beaucoup avec le pivot et présente un profil assez atypique en équipe de France. Daniel Narcisse, lui, va nous manquer pour marquer de loin. Leurs remplaçants, William Acambray et Bertrand Roiné vont devoir être dans le bain tout de suite, sinon on risque de souffrir.
Pensez-vous que le poste d’arrière droit reste le maillon faible de l’ensemble?
Ce n’est pas nouveau. Toutes les équipes cherchent d’abord à bloquer notre côté gauche et l’axe et délaissent notre flanc droit. Pour ce championnat, je pense que Jérôme Fernandez va moins se décaler à droite, il va falloir que Xavier Barachet et Sébastien Bosquet prennent leurs responsabilités. A Pékin en 2008, j’avais dit qu’on ne pourrait pas gagner sans des buts de notre arrière droit. Et on se souvient que Cédric Burdet avait eu un rôle décisif en demi-finale contre la Croatie. Le danger doit venir de partout pour pouvoir écarter le jeu.
La défense reste-elle la base du succès pour cette équipe de France?
Foot, rugby, hand ou basket, la défense est toujours la base de la victoire en sport collectif. Au handball, la défense reste primordiale afin de pouvoir marquer des buts faciles en contre-attaque. La colonne vertébrale des Bleus reste l’axe défensif avec Bertrand Gilles, Didier Dinart et le «Grand Monsieur» dans les buts (NDLR : Thierry Omeyer). Un gardien compte pour 50% dans les performances d’une équipe. Et Thierry est le seul gardien que je connaisse capable d’aligner des matchs à plus de 25 arrêts.
Quelles sont les équipes qui peuvent gêner les Bleus? La Croatie encore ou la Suède à domicile?
La Suède est une équipe jeune mais qui commence à prendre de la bouteille. Les Danois sont placés depuis quatre ans et vont être presque à domicile en Suède. Je ne sais pas trop quoi penser de la Croatie qui s’appuie surtout sur trois joueurs. Ils peuvent exploser à force de ne pas faire assez tourner leur effectif. Mais si je devais dégager une équipe, je dirais l’Espagne qui risque de poser des problèmes à tout le monde. Avec Arpad Sterbik, elle dispose du meilleur gardien après Thierry Omeyer
http://www.20minutes.fr/article/651062/societe-jackson-richardson-cette-generation-plus-forte-celle-barjots
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