L'équipe de France entame les championnats du monde contre la Tunisie vendredi...
Comment avoir envie de victoire quand on a déjà tout gagné? C’est la question que tout le monde se pose au sujet de l’équipe de France, championne olympique et d’Europe, qui va remettre en jeu son titre mondial en Suède. Une question que les Experts sont loin de laisser sans réponse. «Tout n’est pas parfait dans notre jeu, on a envie de continuer à progresser pour continuer à gagner», affirme ainsi Jérôme Fernandez le capitaine des Bleus. «L’erreur serait de vouloir préserver ce que l’on a, ajoute l’entraîneur, Claude Onesta. On n’a pas le droit de gaspiller la marge que nous offre nos derniers résultats. On doit aller là où les autres ne sont pas encore. Quand ils penseront nous trouver là où ils nous avaient laissés un an plus tôt, il faut qu’on soit déjà ailleurs.»
«C’est vrai que ça fait un peu boulimique»
Mais au-delà du travail à accomplir sur le terrain, la taille du palmarès demeure une source de motivation, même quand les lignes y sont déjà nombreuses. «C’est vrai que ça fait un peu boulimique, mais on sait qu’on a un groupe exceptionnel, encore plus fort que celui qui avait commencé à marquer notre sport dans les années 90, alors on veut en profiter au maximum avant que ça s’arrête, explique Jérôme Fernandez. Notre objectif commun, c’est d’arriver à Londres dans les meilleures conditions pour être de nouveau champions olympiques dans un an et demi.» Une faim insatiable qui est aussi la garantie pour Claude Onesta de conserver un groupe sérieux et appliqué: «Ils sont conscients que ce sont les dernières aventures et ils veulent à tout prix qu’elles soient belles, donc ils sont encore plus attentifs qu’ils ne l’étaient à 25 ans, quand toute la route était devant eux.»
«Bosser et oublier ce que les gens disent»
Pour entretenir le désir malgré la routine des victoires, les Bleus ont aussi leur truc: l’amour du maillot. «A chaque fois que je le mets et que j’entends les hymnes, ça me fait quelque chose. J’ai envie de me défoncer», confie Thierry Omeyer. Cette mentalité, associée aux multiples succès, a séduit au fil du temps un public de plus en plus large. Les Experts sont conscients de l’image extrêmement positive qu’ils dégagent et l’ont intégrée dans leur préparation psychologique. Ils ont aussi appris à s’en méfier, à l’image de Nikola Karabatic, qui souligne qu’il faut «bosser et oublier ce que disent les gens, les médias: qu’on est les plus forts, les plus beaux.» Mais ils ont aussi envie de protéger la côte d’amour qu’ils se sont construits au fil des succès.. «Ils savent qu’ils risquent de l’abîmer en ne s’investissant qu’à moitié dans une compétition de ce niveau», glisse Claude Onesta. Au Mondial, les Experts vont donc poursuivre têtes baissées leur route vers les sommets, car comme le dit Thierry Omeyer, «le bilan, on le fera en fin de carrière.»
http://www.20minutes.fr/article/651834/sports-les-experts-encore-rassasies
Comment avoir envie de victoire quand on a déjà tout gagné? C’est la question que tout le monde se pose au sujet de l’équipe de France, championne olympique et d’Europe, qui va remettre en jeu son titre mondial en Suède. Une question que les Experts sont loin de laisser sans réponse. «Tout n’est pas parfait dans notre jeu, on a envie de continuer à progresser pour continuer à gagner», affirme ainsi Jérôme Fernandez le capitaine des Bleus. «L’erreur serait de vouloir préserver ce que l’on a, ajoute l’entraîneur, Claude Onesta. On n’a pas le droit de gaspiller la marge que nous offre nos derniers résultats. On doit aller là où les autres ne sont pas encore. Quand ils penseront nous trouver là où ils nous avaient laissés un an plus tôt, il faut qu’on soit déjà ailleurs.»
«C’est vrai que ça fait un peu boulimique»
Mais au-delà du travail à accomplir sur le terrain, la taille du palmarès demeure une source de motivation, même quand les lignes y sont déjà nombreuses. «C’est vrai que ça fait un peu boulimique, mais on sait qu’on a un groupe exceptionnel, encore plus fort que celui qui avait commencé à marquer notre sport dans les années 90, alors on veut en profiter au maximum avant que ça s’arrête, explique Jérôme Fernandez. Notre objectif commun, c’est d’arriver à Londres dans les meilleures conditions pour être de nouveau champions olympiques dans un an et demi.» Une faim insatiable qui est aussi la garantie pour Claude Onesta de conserver un groupe sérieux et appliqué: «Ils sont conscients que ce sont les dernières aventures et ils veulent à tout prix qu’elles soient belles, donc ils sont encore plus attentifs qu’ils ne l’étaient à 25 ans, quand toute la route était devant eux.»
«Bosser et oublier ce que les gens disent»
Pour entretenir le désir malgré la routine des victoires, les Bleus ont aussi leur truc: l’amour du maillot. «A chaque fois que je le mets et que j’entends les hymnes, ça me fait quelque chose. J’ai envie de me défoncer», confie Thierry Omeyer. Cette mentalité, associée aux multiples succès, a séduit au fil du temps un public de plus en plus large. Les Experts sont conscients de l’image extrêmement positive qu’ils dégagent et l’ont intégrée dans leur préparation psychologique. Ils ont aussi appris à s’en méfier, à l’image de Nikola Karabatic, qui souligne qu’il faut «bosser et oublier ce que disent les gens, les médias: qu’on est les plus forts, les plus beaux.» Mais ils ont aussi envie de protéger la côte d’amour qu’ils se sont construits au fil des succès.. «Ils savent qu’ils risquent de l’abîmer en ne s’investissant qu’à moitié dans une compétition de ce niveau», glisse Claude Onesta. Au Mondial, les Experts vont donc poursuivre têtes baissées leur route vers les sommets, car comme le dit Thierry Omeyer, «le bilan, on le fera en fin de carrière.»
http://www.20minutes.fr/article/651834/sports-les-experts-encore-rassasies
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