Metz n’a plus peur

Dimanche, les Messines ont enregistré leur deuxième victoire en trois matches de Ligue des Champions en s’imposant à Randers. Performance que le monstrueux club de Györ, favori du groupe C, n’avait pas réussie il y a quinze jours.

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Le but inscrit à la dernière seconde par Svetlana Ognjenovic s’avérera sûrement décisif le 12 novembre à l’heure des comptes, après le dernier match du premier tour. « Je ne compte jamais. Je ne suis pas du genre à faire des plans sur la comète. Je suis persuadé d’une chose : si on veut devenir le premier club français à accéder au deuxième tour, nous sommes obligés de rester invaincus chez nous », explique Sébastien Gardillou. L’entraîneur a surtout hâte de retrouver Györ, bourreau des Mosellanes en Hongrie (28-23). « Pour faire partie des meilleurs, il faut battre les meilleurs. Les remettre à leur place, c’est devenir crédible à leurs yeux. »
Pourquoi avoir tant attendu pour s’imposer au Danemark ? Qu’est-ce que Metz saison 2011-2012 a de plus que les générations passées ? « Rien, d’après Nina Kanto. On a déjà été bien meilleurs. En 2001-2002, quand je suis arrivée au club, sous l’épopée Isabelle Wendling, Leïla Lejeune, Melinda Szabo, Metz était imprenable. Même dernièrement, sous l’ère Sandor Rac. On survolait le championnat de France. » Jean Piétrala, l’entraîneur des gardiennes, n’est pas d’accord. « Le club s’est professionnalisé. Je suis dirigeant depuis 2004 et je pense que nous tenons la meilleure équipe de tous les temps. L’arrivée d’Andryushina y est pour beaucoup. »

« Je vais passer mon CAP de plâtrier »

Sébastien Gardillou est plus mitigé. « Pour être les meilleurs du monde il me manque Zita Galic (joueuse historique de Metz). Actuellement, nous ne sommes pas mauvais mais avec l’enchaînement des matches, l’accumulation de la fatigue, je redoute la suite. On rafistole, on colmate, ça marche, tant mieux. Jusqu’à quand ? Je crois que je vais passer mon CAP de plâtrier. »
Autre explication au premier succès de Metz au Danemark : les internationales françaises ont joué décomplexées, dimanche. Ce qui n’était pas le cas il y a dix ans. « Le hand français a progressé, il s’est inspiré des pays nordiques et le niveau tend à se réduire », remarque Sébastien Gardillou.
Les Danoises n’ont d’ailleurs plus rien gagné depuis les Jeux Olympiques 2004. « Une victoire de l’équipe de France dans une grande compétition internationale permettrait au handball français de combler son retard », explique Jakob Vestergaard, ancien entraîneur de Viborg, devenu commentateur pour la première chaîne de télévision danoise. « Je reviendrai sur un banc. Pourquoi pas celui de Metz ? » En attendant, le vainqueur de la Ligue des Champions 2009 et 2010 verrait bien Metz Handball passer le premier tour de la C1.
http://www.republicain-lorrain.fr/sports/2011/10/18/metz-n-a-plus-peur
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