Handball : le plan des Bleus pour rebondir aux Jeux

L’équipe de va quitter la Serbie aujourd’hui avec pas mal de bleus au cœur. Malmenée tout au long de cet (une seule victoire contre la Russie en six matchs), celle qui, ces sept dernières années, était de toutes les demi-finales internationales a vécu son plus grand fiasco depuis les Jeux d’Athènes en 2004. Et, dans six mois, elle défendra son titre olympique. Le plan de relance est en place.

Un stage de six semaines avant les JO
Déjà qualifiés pour les JO grâce au titre mondial décroché l’an passé, les Bleus ne vont pas avoir besoin de passer par le tournoi de qualification olympique. Ils profiteront de cette période (2 au 8 avril) pour se retrouver pour la première fois depuis l’Euro. Au programme, notamment, un débriefing à l’Insep et deux matchs amicaux face à la Suisse. Deux mois plus tard, la
« lancera l’Appel du 18 juin », annonce Philippe Bana, le directeur technique national. Ce jour-là, les Bleus entameront leur préparation olympique qui durera six semaines. Les retrouvailles auront lieu à la Toussuire, une station savoyarde où les Bleus ont leurs habitudes. Au programme, quinze jours de grosse préparation physique. Début juillet, c’est en Andorre que l’équipe de France s’installera. « On travaillera le hand en apportant de l’innovation », promet Bana. Cap sur Strasbourg ensuite pour l’Eurotournoi (13 et 15 juillet) avant la dernière ligne droite. Les Tricolores établiront alors leur dernier camp de base à Dunkerque. Un ultime match le 23 juillet, puis direction le village olympique londonien le 25 juillet.

La même équipe à Londres
Bien qu’au grand complet en Serbie (avant le départ de Michaël Guigou au lendemain du deuxième match), la France a flanché. Aucun grand changement n’est toutefois à prévoir d’ici aux JO. « On a les meilleurs joueurs du monde à chaque poste », insiste Jérôme Fernandez, le capitaine. Claude Onesta, qui va devoir travailler sur de nouveaux schémas de jeu, reconduira le groupe (celui-ci sera annoncé le 8 juillet), à quelques exceptions près, puisqu’ils ne seront que quatorze à partir (deux de moins qu’à l’Euro). Dans quel état psychologique seront-ils? « On a des joueurs intelligents qui savent se remettre en cause, même quand ils gagnent. Ce sera encore plus facile de le faire après la défaite », assure Nikola Karabatic. « Malgré toute cette souffrance, le groupe est resté digne et soudé, signale Philippe Bana. A nous de trouver de quoi construire une équipe olympique. On va fabriquer la même rage qu’à Pékin. »
« On n’a pas perdu notre honneur, enchaîne Claude Onesta. Notre niveau sûrement, mais pas notre honneur. On a tenu jusqu’au bout. Si on avait lâché, si les joueurs s’étaient repliés sur eux-mêmes, ça aurait été compliqué. Là, il y a du chemin à reconquérir. » Sans faire de révolution. « On va être plus vigilants, ambitieux, poursuit le sélectionneur. Mais pourquoi deviendrai-je plus directif ? C’est notre confiance commune qui a généré nos résultats. On a vécu quelque chose d’irréel pendant quatre ans. On revient à quelque chose de plus normal. Peut-être qu’on sera un peu moins favoris. »

Bien qu’ils traversent une période difficile, trois Bleus figurent parmi les cinq nominés à l’élection du meilleur joueur du monde en 2011 : Nikola Karabatic, Thierry Omeyer et Luc Abalo

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