La France tend la joue

Malmenée, stressée, parfois même énervée, l’équipe de France a lancé sa campagne européenne de la pire des manières face à l’Espagne, à Novi Sad. Incapables de rivaliser avec la vitesse de leurs adversaires, coupables de nombreuses pertes de balle et courant derrière le score tout au long du match, les hommes de Claude Onesta se sont logiquement inclinés de trois buts (26-29). Une entrée en matière délicate qu'il faudra effacer contre la Russie dès mercredi (18h15), puis face à la Hongrie vendredi (20h15), deux adversaires supposés plus faibles.
Les Bleus étaient pourtant prévenus. Bronzée aux derniers Mondiaux il y a un an, l'Espagne faisait partie des candidates déclarées à la succession tricolore et restait sur trois matches nuls contre la France depuis 2009. Hors de question, donc, de la prendre de haut. Tendus, les hommes de Claude Onesta ont eu du mal à rentrer dans la partie. Passé à côté de son match, Nikola Karabatic (3 buts seulement, tous en première période) avait pourtant lancé les Experts en ouvrant la marque. Autant le dire tout de suite, la France n'aura mené au score qu'à cette occasion. Poussifs, accumulant les maladresses et les pertes de balle, incapables de marquer de loin, les Français ont rapidement compris que la soirée allait être compliquée. Menés rapidement de trois longueurs (3-6, 7e) puis de quatre (8-12, 21e), les Experts ont attendu l'entrée en jeu de Daniel Narcisse pour relever, timidement, la tête. A la pause, après un dernier jet de 7m de Michaël Guigou, tout était pourtant encore jouable (13-15).
Ce lundi, certains cadres n'ont pas été à la hauteur. Dans sa cage, Thierry Omeyer n'a pas été digne de son statut de meilleur gardien du monde. Sur 26 tirs, le portier de Kiel n'en a détournés que trois (soit 12%), dont deux sur penalty. Finalement, c'est toute la colonne vertébrale tricolore qui a vacillé. Comme évoqué plus haut, Karabatic a été transparent au retour des vestiaires. Et Bertrand Gille, malgré 3 buts (sur 4 tentatives), a été privé de ballons. Intermittente du spectacle, l'équipe de France a pourtant pu s'appuyer sur son capitaine, Jérôme Fernandez (7 buts), et sur Luc Abalo, auteur de 6 buts, dont quatre entre les 50e et 55e minutes. Mais c'était trop peu pour espérer faire mieux que le nul. Cette défaite est à prendre comme un sérieux avertissement. Une bonne claque. Mais ce revers, le premier depuis 19 ans lors d'un match d'ouverture (défaite contre la Suisse 24-26 lors du Mondial 1993), ne remet pas tout en cause. Fort heureusement. Il y a six ans, après un premier succès contre la Slovaquie (35-21), ceux qu'on appelait à l'époque les Costauds s'étaient inclinés contre l'Espagne sur le même score lors du premier tour. Ils avaient ensuite enchaîné six victoires pour se parer d'or. A Novi Sad, un premier joker a été grillé. Il n'y en aura pas d'autre...
http://www.eurosport.fr/handball/championnat-d-europe/2012/la-france-tombe-de-haut_sto3107928/story-lci.shtml
hebergeur image

Commentaires