La demi-finale du Championnat d'Europe de handball entre la Serbie et la Croatie, vendredi à Belgrade, déchaîne les passions et suscite l'inquiétude alors qu'un premier incident entre supporters croates et serbes a déjà eu mardi à Novi Sad, à 70 km au nord de la capitale
Sur le plan sportif, le duel est éclipsé par la deuxième demi-finale entre le Danemark, vice-champion du monde, et l'Espagne, troisième du dernier Mondial. Mais tous les regards seront braqués sur la rencontre entre les deux Républiques de l'ex-Yougoslavie, vingt-et-un ans après l'éclatement de leur Etat commun et le début d'une guerre qui a fait entre 200.000 et 300.000 morts.
Selon les médias serbes, plus de 5.000 policiers seront déployés pour empêcher tout débordement dans la Beogradska Arena de 20.000 places et à ses alentours. Pour le président de la Fédération croate Zoran Gobac, il "faudrait mobiliser 50 000 policiers pour que tout se passe bien". C'est pourquoi il a conseillé aux "supporters de ne pas se rendre en Serbie", une recommandation suivie par plusieurs clubs de handball et voyagistes, selon la télévision publique croate. Mardi, un convoi de supporters croates a été attaqué à Veternik, un faubourg de Novi Sad, par des dizaines de hooligans cagoulés qui leur ont lancé des pierres, des briques et des morceaux de blocs de béton. Un supporteur a été légèrement blessé et une quinzaine de véhicules immatriculés en Croatie ont été endommagés. La police a annoncé mercredi l'arrestation de 37 personnes soupçonnées d'avoir participé à l'embuscade.
Image ternie
Le ministère des Affaires étrangères croate a protesté auprès de l'ambassadeur serbe à Zagreb, qui a exprimé ses regrets. Jeudi c'est le président serbe Boris Tadic en personne qui a condamné "les violences absolument inadmissibles", appelant "tous les vrais supporters à faire preuve d'un esprit sportif vendredi contre la Croatie". Selon les médias locaux, de nouveaux incidents se sont produits mercredi, avec notamment deux véhicules croates incendiés à Novi Sad. Les autorités craignent que ces incidents viennent ternir l'image de la Serbie où les hooligans font régulièrement scandale.
Il y a un, quatorze personnes ont été condamnés à des peines allant de 4 à 35 ans de prison après la mort violente d'un supporter français Brice Taton en 2009 avant un match entre Toulouse et le Partizan Belgrade. Les peines ont été considérablement réduites jeudi en appel. Le 12 octobre 2010, le comportement sauvage de supporters serbes a conduit à l'arrêt définitif d'un match de football face à l'Italie à Gênes. Les affrontements lors du match entre le Dynamo Zagreb et l'Etoile Rouge de Belgrade, le 13 mai 1990 sont même considérés comme le déclencheur symbolique de la guerre en ex-Yougoslavie.
eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/26012012/70/euro-2012-serbie-croatie-sur-un-volcan.html
Sur le plan sportif, le duel est éclipsé par la deuxième demi-finale entre le Danemark, vice-champion du monde, et l'Espagne, troisième du dernier Mondial. Mais tous les regards seront braqués sur la rencontre entre les deux Républiques de l'ex-Yougoslavie, vingt-et-un ans après l'éclatement de leur Etat commun et le début d'une guerre qui a fait entre 200.000 et 300.000 morts.
Selon les médias serbes, plus de 5.000 policiers seront déployés pour empêcher tout débordement dans la Beogradska Arena de 20.000 places et à ses alentours. Pour le président de la Fédération croate Zoran Gobac, il "faudrait mobiliser 50 000 policiers pour que tout se passe bien". C'est pourquoi il a conseillé aux "supporters de ne pas se rendre en Serbie", une recommandation suivie par plusieurs clubs de handball et voyagistes, selon la télévision publique croate. Mardi, un convoi de supporters croates a été attaqué à Veternik, un faubourg de Novi Sad, par des dizaines de hooligans cagoulés qui leur ont lancé des pierres, des briques et des morceaux de blocs de béton. Un supporteur a été légèrement blessé et une quinzaine de véhicules immatriculés en Croatie ont été endommagés. La police a annoncé mercredi l'arrestation de 37 personnes soupçonnées d'avoir participé à l'embuscade.
Image ternie
Le ministère des Affaires étrangères croate a protesté auprès de l'ambassadeur serbe à Zagreb, qui a exprimé ses regrets. Jeudi c'est le président serbe Boris Tadic en personne qui a condamné "les violences absolument inadmissibles", appelant "tous les vrais supporters à faire preuve d'un esprit sportif vendredi contre la Croatie". Selon les médias locaux, de nouveaux incidents se sont produits mercredi, avec notamment deux véhicules croates incendiés à Novi Sad. Les autorités craignent que ces incidents viennent ternir l'image de la Serbie où les hooligans font régulièrement scandale.
Il y a un, quatorze personnes ont été condamnés à des peines allant de 4 à 35 ans de prison après la mort violente d'un supporter français Brice Taton en 2009 avant un match entre Toulouse et le Partizan Belgrade. Les peines ont été considérablement réduites jeudi en appel. Le 12 octobre 2010, le comportement sauvage de supporters serbes a conduit à l'arrêt définitif d'un match de football face à l'Italie à Gênes. Les affrontements lors du match entre le Dynamo Zagreb et l'Etoile Rouge de Belgrade, le 13 mai 1990 sont même considérés comme le déclencheur symbolique de la guerre en ex-Yougoslavie.
eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/26012012/70/euro-2012-serbie-croatie-sur-un-volcan.html
Commentaires