La télévision fait les yeux doux au handball féminin

On assiste à un regain d’intérêt pour le sport féminin. Peut-être est-ce la conséquence des piètres comportements masculins, notamment dans le football », estime Thierry Weizman, le président de Metz Handball. « C’est aussi la suite logique des bons résultats de l’équipe française féminine et de la présence de Metz, la saison dernière, en Ligue des Champions », poursuit ce dernier. En tout état de cause, les raisons du regain de médiatisation du handball en France sont multiples. La multiplication des chaînes thématiques avec l’arrivée dans le paysage télévisuel français en juin de la chaîne qatarie BeIN sport 1 et vendredi de BeIn sport 2, filiales d’Al Jazeera, en est une. Surtout lorsque l’on sait qu’elles ont été lancées à l’initiative de Nasser Al Khelaïfi qui est aussi le président du PSG et de Paris Handball. Pas étonnant donc, que les petites chaînes aux gros moyens financiers s’intéressent de prêt au handball et particulièrement au handball féminin en s’engouffrant dans la brèche laissée vacante du championnat LFH. « C’est véritablement la première année qu’il y aura une diffusion officielle estimée entre 12 et 15 rencontres pour la saison (saison régulière et play-off confondus) », remarque Florence Lecat, responsable de la communication de la Fédération française de handball. Et de se féliciter : « Il y a clairement une montée en puissance qui ne peut que faire grandir le handball. »
Car le projet est plutôt séduisant avec, en plus d’une diffusion en direct, une proposition de magazine. « C’est intéressant, il y aura des portraits de joueuses, des présentations de clubs, des reportages sur les villes. Ma seule réserve c’est l’horaire proposé : midi. Si Issy-Paris pense pouvoir remplir sa salle à midi le 15 septembre prochain lors de notre premier match, c’est bien. Pour ma part, je ne crois pas que ce soit possible aux Arènes. » Et de lâcher : « J’ai cru comprendre qu’en fonction du succès rencontré par l’émission, une latitude pourrait être prise concernant l’horaire. »

« Une évolution dans le bon sens »

Mais l’ambition de BeIN sport ne s’arrête pas là. La direction des chaînes qataries s’est positionnée, il y a quelques jours seulement, sur la Ligue des Champions en se portant acquéreur des droits pour la France jusqu’en 2017. Cet accord passé avec la Fédération européenne de handball repose sur la diffusion de 148 matches masculins et de 72 féminins par saison.
De son côté le groupe Canal + par le biais de sa chaîne thématique Sport + s’est réaffirmé comme étant le diffuseur officiel du handball français avec l’acquisition des droits exclusifs des rencontres de Coupe de France nationale de handball masculine et féminine avec un minimum de huit rencontres à partir des huitièmes de finale. « Là encore, on note une évolution dans le bon sens. La saison dernière, seules les finales regroupées à Paris-Bercy étaient retransmises », relève Florence Lecat. Le groupe s’est également repositionné sur la diffusion de certains matches de championnat masculin de D1, de Coupe de la Ligue masculine et de Trophée des Champions. Sans oublier, les matches de l’équipe de France masculine et féminine et notamment le championnat du monde de janvier 2013 pour les hommes et le championnat d’Europe en décembre 2012 pour les femmes, retransmis dans leur intégralité.
Verrouillés par l’achat des droits exclusifs du championnat féminin par BeIN sport, France 3 et quelques chaînes locales, qui pouvaient retransmettre encore la saison dernière certains matches au coup par coup vont devoir, dès la rentrée, se contenter d’une diffusion en différé. C’est le cas notamment de Mirabelle TV à Metz. « Si nous parvenons à négocier un différé d’une heure ou deux cela reste acceptable pour les téléspectateurs. En, revanche si c’est 24 heures, alors cela n’a plus de sens », estime la production de la télévision messine
http://www.republicain-lorrain.fr/sports/2012/07/27/la-television-fait-les-yeux-doux-au-handball-feminin

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