La médaille olympique qui fait tant défaut au handball féminin français s'est encore une fois envolée de cruelle manière, après la défaite des Bleues à la dernière seconde devant le Monténégro (22-23), mardi en quarts de finale des Jeux de Londres. D'un seul mouvement, les Françaises se sont effondrés sur le sol, les larmes aux yeux, la tête ravagée par cette malchance persistante qui met invariablement fin à leurs espoirs olympiques. Katarina Bulatovic, l'arrière monténégrine, venait de transformer le penalty de la victoire à une seconde de la fin. Un penalty venu d'un ballon cafouillé et perdu par les Monténégrines, mais miraculeusement revenu dans les mains de Bojana Popovic, plutôt que dans celles de Raphaëlle Tervel.
Le rêve était envolé. La première phase parfaite des Bleus, avec un seul match nul pour quatre victoires, n'aura servi à rien. Comme à Pékin en 2008, lors de la défaite après deux prolongations (32-31) contre la Russie, l'issue est contraire à la France. "Le match de Pékin m'a hanté jusqu'à aujourd'hui. Je pense que ce match-là me hantera pour les quatre années à venir", parvenait tout juste à articuler entre deux sanglots Alexandra Lacrabère devant les journalistes. "Je commence à penser qu'on est maudit en quart de finale des JO", ajoutait-elle, se refaisant le match dans la tête sans pouvoir comprendre ce qui venait d'arriver."On est maudit"
Jusqu'à ces folles dernières secondes, les Françaises avaient pourtant fait un bon match. Un match sinon parfait, du moins très solide, contre une équipe qui, si elle vit sa première expérience olympique, comprend quelques-unes des meilleures joueuses européennes. Les Bleues avaient d'abord souffert pour trouver la parade face aux deux exceptionnelles arrières monténégrines Katarina Bulatovic et Bojana Popovic, auteurs de six des sept premiers buts de leur équipe.
Un changement défensif, avec un passage en 4-2, avait permis de rectifier le tir. Avec une Amandine Leynaud affûtée dans ses cages, le score aurait alors dû enfler en leur faveur. Mais de trop nombreuses pertes de balle étaient venues contrarier leurs desseins (13-11, 26e). Après la pause, les Bleues étaient reparties pied au plancher, avec une ligne arrière en ébullition. Deux pénaltys ratés par les Monténégrines (l'un arrêté par Leynaud), avaient permis à la France de creuser le premier écart du match (17-14, 39e).
Leynaud continuait à s'attirer les cris de soutien du public français avec quelques fantastiques arrêts. Mais le Monténégro ne renonçait pas et resserrait sa défense. Les échanges suivants devenaient de plus en plus vigoureux et hachés. Les Françaises commençaient à trembler en attaque, et Popovic prenait les affaires en mains pour le Monténégro pour égaliser (21-21, 57e). Paule Baudouin ratait ensuite un penalty, mettant sur orbite un final fatal aux Bleues.
http://fr.sports.yahoo.com/news/cruel-bleues-205820740.html;_ylt=AkutHLqNyJXL2vFdBEWzX4GVg4t4;_ylu=X3oDMTQ1ZDNzcTRhBG1pdANGZWF0dXJlZE1lZ2F0cm9uIEhhbmRiYWxsIFNGBHBrZwM3YmYxNjE2NS1iNTM4LTNlZDItYmE1Zi1kNWMzNjllYjY1ZWYEcG9zAzIEc2VjA21lZ2F0cm9uBHZlcgM0ZGQ2MTA4MC1lMGU2LTExZTEtYjllYi1mZGM1ZjIyMjUxY2I-;_ylg=X3oDMTIzZGI0bW84BGludGwDZnIEbGFuZwNmci1mcgRwc3RhaWQDBHBzdGNhdANhdXRyZXNzcG9ydHN8aGFuZGJhbGwEcHQDc2VjdGlvbnM-;_ylv=3
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