Ils en ont assez. Assez qu’on ne parle que la déroute du dernier Euro en Serbie. Assez qu’on mette régulièrement en avant leur âge avancé. Et pourtant, les Experts ont fait le job. Encore une fois. Quatre ans après l’exploit historique de Pékin, les hommes de Claude Onesta joueront de nouveau une finale olympique, dimanche (16h). Il y a encore six mois, il était difficile d’imaginer pareil scénario.
Début février 2011, juste après le quatrième titre mondial, Jérôme Fernandez nous avait confié son impression sur le futur proche de cette équipe : "Si on se loupe à l’Euro dans un an et que derrière, on est de nouveau champion olympique, qui nous en voudra ?" Le capitaine des Bleus n’avait sûrement pas imaginé que le périple serbe allait tourner au désastre, mais il avait tenté de limiter les conséquences d’un échec en Serbie. Quatre ans après Pékin, "Fernand" se voyait aussi légitimement enfiler une deuxième médaille d’or autour du cou. Une quasi-prémonition finalement.
Mais alors que s’est-il vraiment passé en janvier 2012 ? Difficile à dire. Loin de nous l’idée de suggérer l’idée que les Bleus ont pris l’Euro par-dessus la jambe, mais au vu de ses prestations très faiblardes, il n’est pas illogique d’estimer que la bande à Onesta a manqué d’intérêt pour cette compétition placée en milieu d’année. Certains joueurs sont arrivés en Serbie à court de forme. D’autres ont rencontré des problèmes personnels. Bref, cette équipe n’était pas taillée pour conquérir le titre continental. Une fois n’est pas coutume.
"L'Euro n'était qu'un accident"
Après avoir digéré, les Bleus se sont remis au travail, à partir de juin. Le début de leur préparation n’a pas forcément donné de réels enseignements. Quoi qu’on en pense, affronter l’Espagne qui débutait la sienne n’a pas été très révélateur. Sans manquer de respect aux hommes d’Alain Portes, la Tunisie n’a rien d’un cador planétaire. Finalement, seule la défaite contre la Hongrie a permis de se faire une idée sur le niveau actuel des Français. Oui, ils n’étaient pas encore prêts. Non, tout n’était pas à jeter à la poubelle. Et voir que les Magyars vont jouer la médaille de bronze à Londres n’est pas inintéressant et apporte de l’eau au moulin tricolore, aujourd’hui.
"Après l’Euro, chacun a préféré se taire face aux critiques, mais on s’est promis de revenir, et pas pour dire au revoir. On a voulu revenir pour remonter au sommet de la pyramide, et pour prouver que c’est quand même nous qui dominons le handball mondial depuis plusieurs années", a commenté dernièrement Claude Onesta. Il a raison, le sélectionneur. Honte à tous ceux qui ont eu la mémoire courte. Car si on excepte cet Euro, les Bleus ont tout gagné.
On ne devient pas un zéro du jour au lendemain. A la manière d’un Roger Federer, qui serait devenu un joueur quelconque dès qu’il a cédé son fauteuil de numéro un mondial ? Voyons un peu de sérieux. "On a prouvé que cette génération n’était pas finie, que l’Euro n’était qu’un accident, et qu’avec une préparation optimale, on redevenait l’une des meilleures équipes du monde. On est encore au sommet", estime Fernandez. Les Experts ont donc eu un moment d’égarement, après avoir tout remporté pendant quatre ans. S’ils gagnent un deuxième titre olympique dans la foulée, on promet de ne plus leur parler de l’Euro ? Marché conclu !
http://www.eurosport.fr/handball/jeux-olympiques-londres/2012/remonter-au-sommet_sto3384737/story-lci.shtml
Début février 2011, juste après le quatrième titre mondial, Jérôme Fernandez nous avait confié son impression sur le futur proche de cette équipe : "Si on se loupe à l’Euro dans un an et que derrière, on est de nouveau champion olympique, qui nous en voudra ?" Le capitaine des Bleus n’avait sûrement pas imaginé que le périple serbe allait tourner au désastre, mais il avait tenté de limiter les conséquences d’un échec en Serbie. Quatre ans après Pékin, "Fernand" se voyait aussi légitimement enfiler une deuxième médaille d’or autour du cou. Une quasi-prémonition finalement.
Mais alors que s’est-il vraiment passé en janvier 2012 ? Difficile à dire. Loin de nous l’idée de suggérer l’idée que les Bleus ont pris l’Euro par-dessus la jambe, mais au vu de ses prestations très faiblardes, il n’est pas illogique d’estimer que la bande à Onesta a manqué d’intérêt pour cette compétition placée en milieu d’année. Certains joueurs sont arrivés en Serbie à court de forme. D’autres ont rencontré des problèmes personnels. Bref, cette équipe n’était pas taillée pour conquérir le titre continental. Une fois n’est pas coutume.
"L'Euro n'était qu'un accident"
Après avoir digéré, les Bleus se sont remis au travail, à partir de juin. Le début de leur préparation n’a pas forcément donné de réels enseignements. Quoi qu’on en pense, affronter l’Espagne qui débutait la sienne n’a pas été très révélateur. Sans manquer de respect aux hommes d’Alain Portes, la Tunisie n’a rien d’un cador planétaire. Finalement, seule la défaite contre la Hongrie a permis de se faire une idée sur le niveau actuel des Français. Oui, ils n’étaient pas encore prêts. Non, tout n’était pas à jeter à la poubelle. Et voir que les Magyars vont jouer la médaille de bronze à Londres n’est pas inintéressant et apporte de l’eau au moulin tricolore, aujourd’hui.
"Après l’Euro, chacun a préféré se taire face aux critiques, mais on s’est promis de revenir, et pas pour dire au revoir. On a voulu revenir pour remonter au sommet de la pyramide, et pour prouver que c’est quand même nous qui dominons le handball mondial depuis plusieurs années", a commenté dernièrement Claude Onesta. Il a raison, le sélectionneur. Honte à tous ceux qui ont eu la mémoire courte. Car si on excepte cet Euro, les Bleus ont tout gagné.
On ne devient pas un zéro du jour au lendemain. A la manière d’un Roger Federer, qui serait devenu un joueur quelconque dès qu’il a cédé son fauteuil de numéro un mondial ? Voyons un peu de sérieux. "On a prouvé que cette génération n’était pas finie, que l’Euro n’était qu’un accident, et qu’avec une préparation optimale, on redevenait l’une des meilleures équipes du monde. On est encore au sommet", estime Fernandez. Les Experts ont donc eu un moment d’égarement, après avoir tout remporté pendant quatre ans. S’ils gagnent un deuxième titre olympique dans la foulée, on promet de ne plus leur parler de l’Euro ? Marché conclu !
http://www.eurosport.fr/handball/jeux-olympiques-londres/2012/remonter-au-sommet_sto3384737/story-lci.shtml
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