L'affaire des paris
truqués qui a secoué la planète handball pourrait
bien retomber. Plusieurs joueurs sont accusés d'avoir parié sur une défaite de
leur propre équipe contre l'équipe de Cesson-Sévigné, le 12 mai dernier. Selon
Le Point, la procédure à l'encontre des joueurs
pourrait bien être annulée. Luc Abratkiewicz et Isabelle Monsenegro, deux
avocats du joueur Mladen Bojinovic auraient trouvé une faille dans les textes de
règlement de la Fédération et la Ligue de handball régissant les paris en ligne.
Une loi du 1er février 2012 interdit bien aux
joueurs et à leur entourage de parier, mais précise que chaque fédération
sportive doit inclure cette disposition dans leurs règlements respectifs. Or,
note Le Point, la règlementation de la FFHB (Fédération française de
handball) fait seulement état d'une interdiction de parier en ligne... mais pas
de parier "en dur". Et les joueurs de Montpellier, ainsi que leurs proches sont
mis en cause pour des paris effectués chez des buralistes.
Risques qui relèvent du droit du travail
Autre faille, le texte de la ligue sur les paris date du 28
juin 2012, soit un mois et demi après le match litigieux entre Cesson-Sévigné et
Montpellier. "Si la chambre valide notre analyse, indique Me Luc Abratkiewicz au
Point, alors les seuls risques encourus par les handballeurs ne sont pas pénaux
ni sportifs. Ils relèvent du seul droit du travail". En effet, les contrats des
joueurs montpelliérains indiquent qu'ils n'ont pas le droit de miser sur des
matchs de handball.
Le club de Montpellier n'aurait pas pris la peine d'alerter ses
joueurs. "Patrice Canayer et Rémi Lévy ont été mis au courant de l'enquête et
interrogés dès le mois de juin. Ils avaient deux mois, selon le code du travail,
pour signifier à leurs employés un problème et rien n'a été fait", indique
l'avocat à l'hebdomadaire.
La Cour d'appel doit statuer ce mardi sur l'allègement du
contrôle judiciaire des joueurs mis en examen pour escroquerie.
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