France-Espagne : avant match

Si l'Espagne, entraînée par Valero Rivera (l'ancien technicien du FC Barcelone), l'emporte ce soir à Wiener Neustadt, elle partira au tour principal avec quatre points, tandis que l'équipe de France en aura un ou deux, selon que la Hongrie ou la République tchèque se qualifie. Inversement, un succès des Experts leur permettra de partir à Innsbruck avec quatre ou trois unités. Pas négligeable pour la suite de la compétition. «Si on perd aujourd'hui, c'est pratiquement terminé pour nous» relève d'ailleurs Jérôme Fernandez, le plus Espagnol de tous les Français. Il évolue de l'autre côté des Pyrénées depuis huit ans. «J'ai pratiquement joué avec tout le monde, encadrement compris, rigole-t-il. Je les ai félicités pour ce qu'ils ont fait jusqu'à présent. Ils ont les armes pour aller en demie. On pourrait même les retrouver en finale.»
Irrésistible, l'Espagne revient pourtant de loin. L'an dernier en Croatie, pendant que les Experts dominaient le monde, elle avait coulé, disparaissant dès le 1er tour. De nombreux changements sont alors apparus dans la sélection. «J'ai parlé avec certains joueurs avant l'Euro, poursuit Jérôme Fernandez. Ils ne se sentaient pas forcément à l'aise. Mais ils se sont lâchés contre les Tchèques. Ce qui a changé dorénavant, c'est leur confiance.» Points forts des Espagnols : une attaque qui tourne autour de Juan Aguinagalde, le pivot de Ciudad Real, et une défense solide «qui perturbe la circulation de balle, ce qui t'oblige à t'engager sur elle et à subir sa provocation physique», analyse Claude Onesta. Les Espagnols s'appuieront également sur la forme rayonnante d'Iker Romero, le demi-centre de Barcelone, auteur déjà de dix-neuf buts dans cet Euro. Seul bémol : ils n'évoluent désormais plus qu'avec un seul gardien. Arpad Sterbik, blessé contre la Hongrie, Javier Hombrados sera le seul à officier dans le but. -
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