Saint-Cyr-sur-Mer. Dolce Frégate. Avec ses parcours de golf qui s'étendent tout autour et ses terrasses baignées de soleil, l'endroit vous invite au répit. C'est dans cet hôtel spacieux, situé au coeur des pinèdes entre Bandol et Saint-Cyr, que l'équipe de France a pris ses quartiers depuis mercredi. Mais il ne faut surtout pas se fier au décor de carte postale, les Experts sont en pleine préparation des championnats du monde programmés du 11 au 27 janvier en Espagne et celle-ci sera ponctuée par deux matches amicaux contre l'Argentine, dont un à Toulon, lundi (*).
Les Bleus de Claude Onesta aborderont cette compétition auréolés d'un deuxième titre olympique consécutif, mais ils n'oublient pas que le sacre de Londres avait été précédé par un échec retentissant à l'Euro (11e), voici un an. "Son souvenir est encore très présent dans nos têtes, lance ainsi le sélectionneur. On sait, en tout cas, ce qu'il ne faut plus faire pour revivre pareille situation : il faudra de la concentration et de l'exigence."
Que ce soit lors du premier stage, organisé entre les fêtes de fin d'année et exclusivement basé sur des séances physiques sans ballon, ou depuis le commencement de ce second rassemblement dans le Var, Onesta, justement, a pu observer "des joueurs extrêmement mobilisés." Ce qui n'avait pas vraiment été le cas avant les derniers championnats d'Europe en Serbie, selon le coach.
"On sait, en tout cas, ce qu'il ne faut plus faire" (Claude Onesta)
"À ce moment-là, tout le monde semblait déterminé et vigilant face au relâchement, se rappelle-t-il. Or, dans les faits, les gars n'avaient pas été suffisamment engagés et précis. Ils n'avaient pas non plus fait preuve d'exigence envers eux-même et les autres. Dans un groupe, il ne suffit pas de travailler dans son coin ; il faut être aussi très attentif à la cohésion."
Dans les rangs, chacun a tiré les enseignements qui s'imposent. Certains paramètres ne leur échappent pas non plus. "On était peut-être moins investis que d'ordinaire sur les autres compétitions, analyse Jérôme Fernandez. Je pense qu'on était sans doute en dedans compte tenu de la proximité des Jeux Olympiques. Du coup, la petite marge que l'on avait avec d'autres nations, qui visaient une qualification pour Londres, s'est complètement annulée. Dans ces conditions, ce fut mission impossible pour nous."
"La préparation ne fut pas irréprochable. Ça, on l'a tous reconnu, mais on n'avait pas été épargnés non plus par des pépins physiques, précise aussi Michaël Guigou qui, diminué par une double hernie inguinale, s'était résigné à laisser ses coéquipiers en cours de route. Quoi qu'il en soit, on verra si les leçons ont été retenues. Là, je sens déjà qu'on est davantage sur la défensive."
"Je ne laisserai pas les joueurs se mentir à eux-mêmes"
L'ailier vauclusien des Bleus et ses partenaires seraient-ils donc à l'abri d'une brutale rechute ? "C'est très compliqué de durer dans le temps, ne cache pas Fernandez. Mais au-delà du résultat et des galères à l'Euro, je retiens surtout l'état d'esprit du groupe, là-bas. L'équipe ne s'était pas désunie et on ne s'était pas engueulé. C'est ça qui a contribué à notre réussite aux Jeux. On peut donc profiter de ces bienfaits-là en vue du championnat du monde."
Onesta sera le premier à y veiller. "Je serai beaucoup plus dérangeant, annonce-t-il. Je ne laisserai pas les joueurs se mentir à eux-mêmes. Ainsi, mon staff et moi, nous serons aux aguets pour être très vite capables de bousculer les choses si besoin est. Nous devons même être en mesure d'anticiper. Cela passe par un message tout à fait clair."
Il a l'air d'avoir été parfaitement reçu.
(*) - Lundi 7 janvier : France - Argentine à 19h15, Palais des sports de Toulon. - Mercredi 9 janvier : France - Argentine à 19h, Park&Suites Arena de Montpellier.
http://www.laprovence.com/article/sports/handball-des-experts-vigilants-sur-les-risques-de-rechute
Les Bleus de Claude Onesta aborderont cette compétition auréolés d'un deuxième titre olympique consécutif, mais ils n'oublient pas que le sacre de Londres avait été précédé par un échec retentissant à l'Euro (11e), voici un an. "Son souvenir est encore très présent dans nos têtes, lance ainsi le sélectionneur. On sait, en tout cas, ce qu'il ne faut plus faire pour revivre pareille situation : il faudra de la concentration et de l'exigence."
Que ce soit lors du premier stage, organisé entre les fêtes de fin d'année et exclusivement basé sur des séances physiques sans ballon, ou depuis le commencement de ce second rassemblement dans le Var, Onesta, justement, a pu observer "des joueurs extrêmement mobilisés." Ce qui n'avait pas vraiment été le cas avant les derniers championnats d'Europe en Serbie, selon le coach.
"On sait, en tout cas, ce qu'il ne faut plus faire" (Claude Onesta)
"À ce moment-là, tout le monde semblait déterminé et vigilant face au relâchement, se rappelle-t-il. Or, dans les faits, les gars n'avaient pas été suffisamment engagés et précis. Ils n'avaient pas non plus fait preuve d'exigence envers eux-même et les autres. Dans un groupe, il ne suffit pas de travailler dans son coin ; il faut être aussi très attentif à la cohésion."
Dans les rangs, chacun a tiré les enseignements qui s'imposent. Certains paramètres ne leur échappent pas non plus. "On était peut-être moins investis que d'ordinaire sur les autres compétitions, analyse Jérôme Fernandez. Je pense qu'on était sans doute en dedans compte tenu de la proximité des Jeux Olympiques. Du coup, la petite marge que l'on avait avec d'autres nations, qui visaient une qualification pour Londres, s'est complètement annulée. Dans ces conditions, ce fut mission impossible pour nous."
"La préparation ne fut pas irréprochable. Ça, on l'a tous reconnu, mais on n'avait pas été épargnés non plus par des pépins physiques, précise aussi Michaël Guigou qui, diminué par une double hernie inguinale, s'était résigné à laisser ses coéquipiers en cours de route. Quoi qu'il en soit, on verra si les leçons ont été retenues. Là, je sens déjà qu'on est davantage sur la défensive."
"Je ne laisserai pas les joueurs se mentir à eux-mêmes"
L'ailier vauclusien des Bleus et ses partenaires seraient-ils donc à l'abri d'une brutale rechute ? "C'est très compliqué de durer dans le temps, ne cache pas Fernandez. Mais au-delà du résultat et des galères à l'Euro, je retiens surtout l'état d'esprit du groupe, là-bas. L'équipe ne s'était pas désunie et on ne s'était pas engueulé. C'est ça qui a contribué à notre réussite aux Jeux. On peut donc profiter de ces bienfaits-là en vue du championnat du monde."
Onesta sera le premier à y veiller. "Je serai beaucoup plus dérangeant, annonce-t-il. Je ne laisserai pas les joueurs se mentir à eux-mêmes. Ainsi, mon staff et moi, nous serons aux aguets pour être très vite capables de bousculer les choses si besoin est. Nous devons même être en mesure d'anticiper. Cela passe par un message tout à fait clair."
Il a l'air d'avoir été parfaitement reçu.
(*) - Lundi 7 janvier : France - Argentine à 19h15, Palais des sports de Toulon. - Mercredi 9 janvier : France - Argentine à 19h, Park&Suites Arena de Montpellier.
http://www.laprovence.com/article/sports/handball-des-experts-vigilants-sur-les-risques-de-rechute
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